Les salariés ont droit à une augmentation immédiate et générale des salaires

Publié le par jack palmer

Pouvoir d’achat Par Marie-France Beaufils / 28 avril 2011

 

A à peine plus d’un an des prochaines élections présidentielles, le Président de la République semble redécouvrir que la préoccupation première de nos concitoyens demeure, et de loin, leur pouvoir d’achat.

Cela se conçoit, puisque tout temps de travail confondu,

- 40% des hommes et 50% des femmes gagnent moins de 1200 euros par mois.

Au lieu du partage des bénéfices au trois tiers promis, il propose une prime exceptionnelle de 1000 euros tout au plus et qui ne concernera que les salariés des entreprises de plus de 50 salariés dont les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté.

L’immense majorité des salariés de notre pays, ne bénéficiera ni de cette prime, ni d’une réelle revalorisation du SMIC.

Celle prévue couvre à peine l’inflation : + 3% sur les produits frais en mars ;

+5% pour les pâtes,

+5% pour le pain,

entre 2 et 4% pour le fromage, annonce la Fédération du commerce.

L’octroi d’un chèque bienvenu pour ces salariés, ne masque pas les dégâts de votre politique ni les fins de mois difficiles qui s’inscrivent, elles, dans la durée.

Les organisations syndicales, mais aussi les Français et en nombre, ne sont pas dupes.

Ils savent que le Président fait mine de se préoccuper de leur pouvoir d’achat, alors qu’il s’apprête à faire cadeau aux plus riches de la quasi-suppression de l’ISF. Il veut éviter d’aborder la vraie question : celle d’une juste rémunération du travail et d’une répartition des richesses plus équitable.

De plus, M. le Premier Ministre, pour que les salariés puissent espérer bénéficier d’une légère prime, il faut impérativement que les actionnaires gagnent toujours plus. Voilà votre conception du partage des richesses.

Les salariés ont accru leur productivité en France. Cela a permis d’augmenter considérablement la valeur ajoutée des entreprises au point que le bénéfice des sociétés du CAC 40 a fait un bond de 85% en 2010.

Leurs dirigeants ont vu leurs rémunérations augmenter de 24% l’année dernière.

La part consacrée aux actionnaires et remboursements bancaires a progressé de 14% entre 1992 et 2009 dans la répartition de la valeur ajoutée.

Les salariés ont donc bien droit à une augmentation immédiate et générale des salaires, seul mode légitime de rémunération de leur travail.

 

Ma question est donc simple, qu’attendez-vous pour instaurer le SMIC à 1600 euros ?

Pour augmenter le traitement des fonctionnaires, et ainsi déclencher l’augmentation générale des salaires ?

Ne serait-ce pas le meilleur signe que vous vous préoccupez du pouvoir d’achat de nos concitoyens ?

Publié dans Présidentielle 2012

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article