Retraites : un test grandeur nature pour le Parti socialiste

Publié le par jack palmer

Un groupe de travail présidé par Martine Aubry devrait être mis en place aujourd’hui. Le PS cherche à éviter le consensus mou en proposant un projet de société plus large.

Terrain glissant. Ragaillardis par la victoire des régionales, le Parti socialiste doit tenir le cap. En premier lieu, rassurer et rassembler à gauche grâce à l’élaboration d’un projet de société porteur. Aux citoyens, montrer qu’il est en mesure d’assurer l’alternance en 2012. Priorité politique de Nicolas Sarkozy en 2010, le débat sur les retraites pourrait faire perdre quelques plumes aux socialistes. Ne serait-ce que parce que certaines divergences sont déjà apparues.

JOUER LA RESPONSABILITÉ

C’est en premier lieu la question de la fiscalisation du système de retraite qui pose problème. En 1990, le PS instaura la CSG au nom de la maîtrise comptable. Au nom du sauvetage du système, préconisera-t-il encore un nouvel impôt, quitte à ne pas chercher du côté des entreprises les ressources supplémentaires  ? À la gauche du parti, Benoît Hamon propose d’élargir l’assiette de cotisations. « Elles sont calculées aujourd’hui sur la masse salariale, donc sur le nombre de salariés dans l’entreprise. Pour en améliorer le rendement, il faudrait que ces cotisations reposent sur l’ensemble de la richesse produite, c’est-à-dire sur la valeur ajoutée. » De son côté, Laurent Fabius est prêt à renforcer l’étatisation du système en proposant une « contribution » des banques de plusieurs milliards d’euros sous forme de taxation. Malgré sa proposition de taxer les stock-options, Manuel Valls, le député-maire d’Évry, évoque la mise en place d’un système de répartition « à la carte » sur la base de points de retraite « achetés individuellement ». Sur la question de l’âge de départ à la retraite, certains, comme l’ancien premier secrétaire, François Hollande, jouent la partition de la « responsabilité  ». Il propose sans ambages d’« allonger la durée des cotisations à mesure que l’espérance de vie s’allonge » en revoyant la règle « tous les cinq ans » selon la durée de la vie et la pénibilité des métiers. Manuel Valls, lui, ne renie rien des propos de François Hollande sur l’allongement de la durée des cotisations à 42 annuités à l’horizon 2020. « À défaut, ditil, il nous faudrait augmenter les prélèvements sur les actifs […] ou diminuer le montant des pensions – ce qui n’est concevable pour personne. » À l’inverse, pour l’eurodéputé Vincent Peillon, pas question de « remettre en cause la retraite à soixante ans et, pire encore, d’allonger la durée de cotisations  ». En clair, il s’aligne sur la position du bureau national de 2008, qui ne dit mot du financement (voir l’entretien avec Gérard Filoche).

SORTIR DES DIVERGENCES

La députée d’Indre-et-Loire Marisol Touraine, qui a préalablement rencontré les syndicats, voudrait que le PS s’empare de cette réforme pour engager une réflexion de fond : « La réforme des retraites ne repose pas uniquement sur la question du financement. Il s’agit de poser la question de l’accompagnement des salariés au fil des âges, de la souffrance au travail… » Élargir le débat pour noyer le poisson de la division ? Marisol Touraine redoute que le PS ne s’avance vers une position a minima du fait des divergences  : « Le consensus mou ne serait pas une bonne chose. Il faut de l’équité, on ne peut évidemment pas demander les mêmes efforts à un ouvrier qui a une espérance de vie de sept ans plus courte que celle d’un cadre. Tous les Français ont néanmoins conscience de la nécessité de la réforme, nous avons besoin d’une position solide. » Sans doute, les tergiversations de Martine Aubry témoignent de ces errements. En janvier dernier, elle avançait la possibilité d’aller vers un recul de l’âge de la retraite, avant de revenir sur sa position.

LINA SANKARI


 

Posté le mardi 20 avril 2010 par Bernard Trannoy
Retraites : un test grandeur nature pour le Parti socialiste
Si le PS était en capacité de mener une politique différente que l'UMP cela se saurait - 1- Parce qu'il s'est assis sur le vote à 55% contre le TCE commettant là une forfaiture 2- Parce qu'il est engoncé jusqu'au coup dans l'Europe de la concurrence libre et non faussée. 3- Les coups contre les retraites ne sont que le prolongement de ce qu'il avait déjà entrepris. 4- Il est très hautement improbable qu'il revienne sur les mesures anti sociales prises par le pouvoir tant l'accord sur le fond avec l'UMP est évident. D'ou les passerelles qui se sont multipliées par les passages ou les connivences effectuées de nombre de socialistes avec l'UMP 5- Il est hautement improbable qu'il procède au retrait de le France de l'OTAN. 6- L'histoire a tranchée les discours dans l'opposition seront toujours à mille lieues des pratiques gouvernementales qu'ils mettront en oeuvre - Leur coeur de cible satisfaire les mafieux du CAC 40. 7- Résultat 69% d'ouvriers et 62% d'employés aux abonnés absents. Cela d'autant plus qu'ils se sentent abandonnés y compris par celui qui devrait être le porteur et de leurs souffrances et de leurs espoirs Le PCF Administrateur site www.pcfbassin.fr

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