JUSTICE SOCIALE
Quels enseignements des sondages en faveur de Le Pen ?
Les derniers sondages montrent une percée du Front national. C’est une menace sérieuse à ne pas négliger. Ce n'est pas en niant les problèmes qu'on les résout. Cette montée est révélatrice de l’urgence sociale qui se pose dans notre pays même si les solutions du FN ne feraient qu’aggraver encore les conditions de vie. La Gauche a une responsabilité et doit faire la différence sur cette question de la justice sociale et retrouver la confiance des ouvriers et des salariés de notre pays.
LE FN, C'EST SARKOZY EN PIRE
Marine Le Pen vient d'effacer de son site Internet toutes les propositions des présidentielles de son père. Pourquoi ? Dans le domaine économique et social comme pour la sécurité et l'immigration, elles correspondent exactement à celles que la droite met en place.
Marine Le Pen, ce n'est pas une alternative à Nicolas Sarkozy, c'est le sarkozysme poussé jusqu'à l'extrême. Où était Marine Le Pen pendant le mouvement des retraites ? Aux abonnés absents.
Le FN veut brouiller les pistes.
La nouvelle chef du FN prétend défendre les pauvres? Mais elle vote contre les subventions au Secours populaire et les associations de chômeurs dans le Nord-Pas-de-Calais. Elle prétend défendre les travailleurs mais elle propose l'exonération des cotisations sociales de Total Dunkerque quand ce groupe a distribué 34 milliards d'euros de dividendes depuis 2006 et elle prône le retour aux 39h pour les salariés.
Elle défend le « rôle protecteur de l'État »? Mais elle ne pense même pas aux services publics de santé, de l'éducation, à l'emploi ou à la sécurité sociale ! Il y a d'ailleurs selon elle « déjà trop de fonctionnaires » dont elle dénigre le travail. Le Front national ne pourra pas cacher qu'il n'est pas dans le camp des travailleurs, ni des familles modestes. Il est dans celui de l'argent et de ceux qui payent l'impôt sur les grandes fortunes comme la famille Le Pen.
Les amis européens du FN.
Ses amis sont au pouvoir en Hongrie et que se passe-t-il pour les Hongrois ? Non seulement ils perdent des emplois, mais ils perdent aussi le droit de protester, de s'informer, de parler, la liberté d’expression tout simplement. Que se passe-t-il au Pays-Bas, en Belgique, en Italie où ses amis tiennent des régions entières ? ils amplifient la casse des droits sociaux et l'insécurité progresse! Partout où l'extrême droite a du pouvoir, c'est moins de libertés, moins de droits, moins d'avenir.
Sarkozy a une grande responsabilité dans la progression du FN.
Au lieu de répondre aux urgences sociales et humaines, il a transformé certaines idées du FN en pratique d’Etat. A force d'en banaliser les idées, il a banalisé le FN. Le gouvernement sait que sa politique fait monter la colère et les angoisses populaires. Alors, l’arme qui lui reste, c’est la division des Français-es, d’où l’instrumentalisation de l’islam avec un faux débat sur la laïcité.
La gauche a des responsabilités aussi dans cette intention de vote extrême.
Depuis des années, une partie de la gauche ne propose pas d’alternative crédible. Les propos contradictoires de ses dirigeants sur la durée du travail, la retraite, la réduction des dépenses publiques ou son renoncement à combattre l’Europe libérale jettent le trouble et donnent le sentiment qu’on ne peut pas faire autrement.
La gauche doit répondre aux urgences sociales
Le projet de la gauche doit se situer là où sont les exigences populaires. Quand un mouvement social, fort et soutenu, exige le maintien de la retraite à 60 ans à taux plein et la taxation des revenus financiers, la gauche ne peut pas répondre en termes de "contraintes".
Plutôt que de suivre l'air libéral du temps, la gauche devrait s'unir autour de propositions fortes. Par exemple, il faut avoir le courage de taxer les fortunes financières, mettre à contribution les profits boursiers. Le crédit doit être réorienté vers les dépenses utiles de développement humain durable : les revenus salariaux, la qualification, la recherche, la relocalisation d’une industrie non polluante, innovante au service des besoins.
C'est l'ambition du Front de Gauche.
Les communistes ont toujours combattu celles et ceux qui veulent transformer la misère en fond de commerce de leur entreprise de haine et de racisme.
Le Front de Gauche a été créé pour redonner de l’espoir à Gauche. Il y a du doute, de la désespérance, mais il y a aussi et surtout beaucoup de luttes, de résistances, de solidarités, de prises de conscience. La jeunesse est combative, les syndicalistes courageux face à un patronat arrogant Notre pays regorge d’énergies sociales et politiques progressistes incroyables.
Le Front de Gauche s’adresse à celles et ceux qui veulent une véritable rupture avec les politiques libérales et sociales-libérales menées ces dernières années. Il leur propose de travailler ensemble à cet objectif. Il ne se replie pas dans une opposition systématique et stérile. Il s’efforce de créer les conditions d’une majorité de gauche gouvernant autrement. Cette alternative se construira avec votre participation, sans vous rien ne se fera.
Alors que dans le Département, le FN affiche ses ambitions pour gagner des élu-es, en particulier face aux candidat-es présentés par le Front de Gauche (PCF, PG et GU), utilisons les élections cantonales des 20 et 27 mars pour faire échec à la droite, affirmer notre rejet de l’extrême droite, le besoin d’une gauche de combat pour, ensemble, renforcer le Val-de-marne, utile, solidaire et innovant.