Total supprime plus de 500 emplois.

Publié le par jack palmer

Total supprime plus de 500 emplois, et provoque un tollé

France Info - Hier, 22:00

Quelques semaines après avoir annoncé des bénéfices historiques – près de 14 milliards d’euros, le groupe Total s’apprête à supprimer plus de 550 postes en France. Le gouvernement crie au scandale…

 

"Qu’un groupe comme Total qui fait plusieurs milliards de bénéfices ne soit pas capable (…) d’avoir un comportement exemplaire en termes d’emploi me reste en travers de la gorge", a lancé le secrétaire d’Etat à l’Emploi. "Je trouve ça scandaleux", a encore lancé Laurent Wauquiez.

  Laurent Wauquiez, scandalisé  (0'13")
   

Même indignation à gauche - une fois n’est pas coutume...

  (0'42")
   

La direction de Total Petrochemicals France (TPF) a présenté ce matin un "plan de consolidation" de la pétrochimie, qui comprend notamment un plan social de 306 postes sur différents sites français. Ainsi, Gonfreville (Seine-Maritime) perdra 130 emplois, selon les syndicats. Carling (Moselle) 64 postes, Mont/Lacq (Pyrénées-Atlantiques) 25 postes, le siège social de La Défense (Hauts-de-Seine) 33 postes. Et puis l’usine de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) doit fermer, entraînant la disparition de 54 postes.

Double peine pour Gonfreville

Au total donc, 306 postes vont disparaître d’ici 2012 dans la pétrochimie, sans toutefois aucun licenciement sec. Maigre consolation pour les syndicats qui prenaient connaissance quelques heures plus tard d’un second plan social, cette fois dans le raffinage. Ce sont cette fois quelque 249 autres postes qui vont passer à la trappe, principalement à Gonfreville (199 postes). Le siège de La Défense rendra 50 postes.

  Les précisions de Philippe Goebel, directeur de TPF  (0'51")
   

  Hier, les salariés de Gonfreville ont débrayé pendant une heure  (1'12")
   

En contrepartie, TPF promet de monter une usine de production de panneaux solaires près de Carling, ce qui devrait créer une centaine d’emplois. Et au total, quelque 230 millions d’euros d’investissements dans le groupe, qui devraient générer quelque 400 emplois par an.

N’empêche, la pilule est d’autant plus difficile à faire passer que le groupe Total a réalisé en 2008 un niveau de bénéfice jamais atteint par une entreprise française : près de 14 milliards d’euros, en progression de 14% par rapport à l’exercice précédent (lire notre article). Le gouvernement avait alors réclamé de la part du 2e pétrolier mondial un comportement exemplaire en matière d’emploi. Total est en train de livrer en comité central d’entreprise sa propre conception de l’exemplarité.

  Réaction outrée du secrétaire CGT de Gonfreville, Denis Louvel  (0'49")
   


Dartigolles (PCF) / Total : Trop c'est trop !


La direction de Total Petrochemicals France (TPF), regroupant les activités pétrochimiques de Total en France, a annoncé mardi la suppression de 306 postes, lors d’un comité central d’entreprise extraordinaire. En 2008, Total a dégagé le plus gros profit jamais réalisé par un groupe français, en hausse de 14% sur un an à 13,9 milliards d’euros.

Le profit de Total s’est construit sur le dos des français qui n’ont rien vu de la baisse du prix du baril à la pompe, et sur le travail de ses salariés, et parmi eux, ceux qui voient leurs postes supprimés aujourd’hui dans le raffinage.

L’attitude de Total est scandaleuse. Cette entreprise s’illustre comme l’une des pires prédatrices, tant au niveau de l’environnement, que des droits sociaux, et même du pouvoir d’achat. Trop, c’est trop. Il est temps que l’Etat français agisse pour empêcher ces suppressions de postes, et pour que cessent ces comportements intolérables de prédateurs.

Olivier Dartigolles
 Porte-parole du PCF, membre de la coordination nationale du PCF


Paris, le 10 mars 2009.

Publié dans Plan de relance du PCF

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